Derb Jrane

What is affected
Type of violation Forced eviction
Dispossession/confiscation
Date 01 January 1996
Region MENA [ Middle East/North Africa ]
Country Morocco
Location l’ancienne médina de Casablanca

Affected persons

Total 12500
Men 0
Women 0
Children 0
Proposed solution
Details

Development
Forced eviction
Costs

Duty holder(s) /responsible party(ies)

State
Brief narrative

Triste histoire – Menacée d’expulsion de son logement à Casablanca, une femme âgée perd l’usage de la parole

26 avril 2017

Chrifa Laâroussi, 87 ans, a perdu l’usage de la parole et de ses membres après avoir appris que les autorités de Casablanca s’apprêtent à l’expulser du domicile qu’elle occupe depuis 70 ans avec son mari et ses 4 enfants à Derb Jrane dans l’ancienne médina et son transfert au centre de social de Tit Mallil alors qu’elle attendait depuis 25 ans de bénéficier d’un terrain dans le cadre du programme de recasement des habitants de ce quartier.

Laâroussi vit actuellement dans l’angoisse d’être transférée vers ledit centre après qu’une décision judiciaire a été prise à son encontre de libérer son logement recensé comme étant menaçant ruine par les autorités de la préfecture de Casa-Anfa qui refusent de la compenser par un terrain malgré que son nom figure parmi ceux des autres bénéficiaires, a rapporté Hespress.

Selon ses enfants, dont une fille handicapée, leur mère ressent une grande amertume elle qui leur racontait avec fierté la résistance et la lutte des habitants de l’ancienne médina contre l’occupation française.

« Ma mère a vécu sa jeunesse et sa vieillesse dans cette maison qui renferme ses souvenirs depuis le premier jour de son mariage. Et depuis quelques années une commission de la préfecture d’Anfa est venue et a classifié ce logement comme menaçant ruine. La commission a enregistré le nom de ma mère sur la liste des bénéficiaires d’un terrain, mais par la suite les héritiers du propriétaire de la maison ont intenté un procès pour faire expulser ma famille malgré qu’il s’agit d’une maison menaçant ruine », a raconté la fille de Laâroussi.

« Tout ce que nous demandons est que justice soit rendue à ma mère et que le caïd de l’arrondissement respecte la loi et exécute les instructions du gouverneur d’Anfa qui lui a demandé de rendre justice à ma mère », a-t-elle ajouté.

La décision d’expulsion de la famille de Chrifa Laâroussi entre dans le cadre du projet de réalisation de l’avenue royale devant relier la mosquée Hassan à la Place des Nations lancé en 1992. Depuis 1996, quelque 2500 familles sur les 12.000 familles concernées ont été transférées vers le quartier Nassim.

Article19.ma

Article original

Costs €   0


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